Acte 01 - Anbu Squadron Saga
Saison 03 – Anbu Squadron Forever
Chapitre 12 – Regrets
A nouveau plongé dans les ténèbres, Namikaze Camus serra les poings de frustration. Autour de lui, dans le néant, une silhouette se tenait debout en le regardant. Ce n’était pas lui, même si l’on aurait cru un reflet dans le miroir, mais quelqu’un qui avait compté dans sa vie. Son grand rival, son ami.
-Toi…
-Le Yondaime Hokage, mort en sauvant Konoha des griffes de Kyûbi… dit la voix d’Amÿa dans sa tête. Vous m’avez souvent raconté ses histoires, sa légende. Votre amitié comptait plus pour vous que les gens ne le pensent. Vous m’avez dit un jour que sans lui vous ne seriez rien.
-…
Camus ignora l’Hokage souriant et se retourna, voyant une autre personne devant lui.
-Votre maître je suppose ? Dit Amÿa. Il était profondément enfoui dans vos souvenirs, comme si revoir son visage était difficile pour vous. Vous ne m’en avez pourtant dit que du bien.
-Torajirô-sensei…
L’homme barbu fumait une cigarette en souriant, jonglant avec un paquet d’allumettes en tapotant du sol avec son pied. Amÿa continua de fouiller dans les plus profonds sentiments de son Senpaï, cherchant qui ou quel souvenir pourrait lui faire avoir le déclic pour vaincre la rune de Senjirô.
-Mon esprit… est trop discipliné, dit Camus lentement. Même si tu peux faire jaillir me souvenirs les plus noirs, aucun ne suffira. Je sais me contrôler, même si la douleur… est insoutenable.
Amÿa remarqua la tension sur le visage de son maître, ses dents serrées et ses mains crispées. Il mentait, il luttait de toutes ses forces pour ne pas devenir fou de douleur.
-Le chagrin, la peine, les regrets… toutes ces douleurs, vous y êtes habitué. Mais vivre avec ses regrets ronge les gens de l’intérieur. Je trouverais le plus affreux de ces souvenirs, celui que vous ne voulez pas que je retrouve…
La jeune femme poussa ses recherches dans l’esprit de Camus, et découvrit une scène où elle le vit en larme, assis sur un lit d’hôpital, Jiraiya près de lui.
-Tu dois surmonter tout ça, lui disait le Sannin. Nous t’y aiderons. Ensemble, nous trouverons une solution.
-Je l’ai tué… de mes mains… disait Camus, un jeune adolescent a cette époque. Jamais… jamais je ne me le pardonnerais.
-Il n’y a rien a pardonner, dit le Yondaime Hokage, lui aussi très jeune a l’époque. Tu dois vivre avec, en faire une partie de toi.
-Je n’ai… rien… a apprendre de toi… dit Camus en sanglot.
-Tu devrais, dit l’autre blondinet en quittant la pièce, lâchant une dernière remarque avant de fermer la porte derrière lui. Sinon tu ne seras personne. Et tu le regretteras.
*J’ignorais que Senpaï avait ce genre de souvenirs…Je me sens coupable de violer son intimité de cette façon, mais je dois continuer…*
Camus était un enfant très jeune, et assis sur une chaise dans un bureau face a une vieille femme, il écoutait impassible la directrice de l’orphelinat de Tôronkaï lui expliquer qu’il n’existait aucunes données sur ses parents.
-Vous vous souvenez la sortie a la mer, il y a deux semaines ? Dit le petit garçon en balançant ses jambes. Si je n’ai pas de parents, vous avez choisit mon nom ?
-Euh… oui.
-Alors je veux changer… Namikaze… Les vagues et le vent ca m’apaise. Je préfère.
-Eh bien… je pense que c’est normal que tu puisses décider de ton propre nom… Tu es sûr que c’est ce que tu veux ?
-C’est un joli nom ?
-Oui, magnifique. Répondit la vieille dame en souriant.
Les souvenirs défilèrent, encore et encore. Sa rencontre avec Kûichi Tenzô et Sayaka Nogami, son mariage sur le palais des Kage, une mission au Pays du Vent quand il était jeune, sa rencontre avec le Sandaime Hokage a l’Académie. Des moments marquants de la vie de Namikaze Camus, son maître et Senpaï. Sa cérémonie pour devenir Anbu, son premier combat contre Uchiha Kagami et sa découverte du Sharingan. Son examen Chûnin, son premier combat contre un Nara et sa première défaite contre son rival.
*Non… tous ces souvenirs sont forts et comptent pour lui, mais aucun ne le fera craquer.*
Une cabane dans une montagne en plein blizzard. Amÿa se souvînt de l’endroit, c’était durant son voyage d’entraînement avec lui. Ils se connaissaient depuis deux ans déjà, et dans quelques mois, ils formeraient l’Anbu Squadron. La mission avait été particulièrement rude et éprouvante pour la jeune fille, Camus se montrant particulièrement exigeant avec elle. Elle avait combattue plusieurs fois, avait été blessée et a court de chakra. Elle avait dû filer des gens, parfois pour rien, observer des foules et exercer son Sharingan tous les soirs en rentrant. Le tout dans un froid atroce et la plupart du temps en pleine nuit.
*Je me souviens que j’ai été malade. Très malade.*
Elle se vit alitée, près d’un feu dans la cheminée. Camus remettait une bûche dans l’âtre et vînt près d’elle, endormie, pour remonter sa couverture. Il s’assit sur une chaise a côté du lit et posa sa main sur la sienne, l’observant sans dire un mot.
Le temps passa, et pas une seconde de la nuit il ne la quitta des yeux. Il posa ses doigts sur son front de temps à autre pour vérifier que sa température ne montait pas et avait un soupir de soulagement a chaque fois. Il se leva de sa chaise et lâcha sa main un peu avant qu’elle ne se réveille pour aller chercher un déjeuner dans la petite cuisine a l’autre bout de la pièce.
*Senpaï…*
-Debout fainéante, dit-il en approchant du lit, posant le plateau repas sur ses jambes. Tu dois encore travailler ton Sharingan ce soir, alors prends des forces.
-Hmm ? Oh ! Vous êtes sympa quand vous voulez, vous voyez ? Pas la peine d’être toujours aussi vieux et ronchon ! Ok je me suis fait repérée ya deux jours, mais ca change pas grand-chose, je l’ai défoncé cet idiot, et puis…
Au milieu du torrent de mots, Amÿa remarqua que son Senpaï, qui lui avait tourné le dos a l’époque, souriait sincèrement en quittant la cabane.
Namikaze Camus hurla de douleur et l’Uchiha se concentra davantage, sentant son œil commencer a saigner.
*Mon Sharingan arrive a bout… le Tsukuyomi n’est pas fait pour être utilisé aussi longtemps normalement…*
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-Il n’y a rien a faire… dit Hatake Kakashi en arrêtant son Katon contre le Kekkaï de Camus.
-Ce Kekkaï n’est pas un simple Hyôton, sinon mon Amaterasu l’aurait fondu sans la moindre difficulté, ajouta Itachi. Il absorbe une part du chakra qui lui est envoyé et le réutilise pour se reformer. C’est une technique de rang S, il nous faudrait plus de puissance.
-Ou le frapper de l’intérieur en même temps, dit Genma. Mais ils sont tous hors d’état de combattre.
-Qu’est-ce qu’on fait alors ? Dit Aoba en s’épongeant le front.
-On attends, dit Raïdô, dépité. L’issue de ce combat dépend de la jeune Uchiha désormais.
-Que c’est chiant, dit Zaraki Kenpachi. J’déteste le Genjutsu, ya même pas un combat a se mettre sous la dent ! Je la choisirais pas elle quand je me battrais contre l’un d’eux, c’est décidé.
-Amÿa… dit Itachi en voyant le corps de la jeune femme au sol a quelques mètres de lui, celui de Camus a ses côtés.
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Amÿa repoussait les souvenirs, les uns après les autres quand elle tomba devant une porte dans l’esprit de son maître. Un lieu spécial, comme dans tous les esprits. Elle poussa le voile mental et vit plusieurs visages. Le Yondaime, Jiraiya-sama, Torajirô-sensei, un Anbu de Suna, Sayaka et Tenzô. Elle entendit un rugissement et fit un pas en avant.
Camus lui-même se tenait là, adolescent. Amÿa s’approcha et lui posa une main sur l’épaule. Elle remarqua que le jeune garçon tremblait.
*Il a peur de ce souvenir. Il en est terrifié.*
Yakushi Kabuto était là aussi, ricanant cruellement. L’Anbu Squadron aussi, et un corps sans vie sur le sol. La jeune Uchiha dépassa Camus et s’approcha du cadavre, voyant ses cheveux blonds.
*C’est…*
-Je l’ai tué… de mes propres mains, dit le jeune garçon derrière elle.
*Le Yondaime a été tué contre Kyûbi… alors… qui est-ce ?*
En s’approchant elle vit que le corps sans vie était dans les bras d’une jeune femme. Dans ses bras.
*C’est… Senpaï ?*
-Ne partez pas… maître… dit-elle en pleurant.
*C’est… sa propre mort ?*
Le monde autour d’elle s’écroula en même temps que ses propres hurlements de douleur et elle rouvrit les yeux, de la pluie tombant sur son visage.
-Amÿa-san ! Attention ! S’écria Hatake Kakashi.
Elle roula sur le côté en sentant une main frôler sa gorge et se releva en catastrophe, son Senpaï marchant vers elle en fermant un œil dans un rictus de douleur.
*Il m’a… éjecté de son esprit… il a repoussé le Tsukuyomi ?!*
-Tu… n’es pas passée loin… dit-il en lui envoyant un direct dans le visage.
*C’est impossible… Il n’a jamais été capable de rivaliser avec mon Genjutsu… alors comment ?!*
Elle encaissa un crochet dans les côtes et les entendit grincer et se briser.
*Argh…*
-C’est terminé maintenant, je vais en finir avec toi.
*Les gars… désolé… j’ai échouée.*
Sous les yeux impuissants des ninjas de Konoha, Uchiha Amÿa tomba en arrière dans un déluge de coups qu’elle encaissa sans avoir le temps de lever sa garde. Itachi serrait ses poings de frustration, Namikaze Camus prenant soin de lui tourner le dos en permanence.
-Il ne laisse aucune ouverture a mon Sharingan
-Ni au mien, dit Kakashi en observant le Kekkaï. Il doit bien y avoir une faille dans ce jutsu.
-Si c’est comme une prison aqueuse, dit Zaraki Kenpachi, alors le jutsu est moins efficace par endroits, a cause de la répartition de chakra par effet de propagation en vague. C’est un Hyôton, ca doit fonctionner un peu pareil ? Alors ca veut dire que le froid s’est concentré par à-coups et qu’il y a des endroits ou le gel est moins épais.
Tous le regardèrent avec stupéfaction.
-Enfin je pense hein, j’en suis pas sûr.
-Non, vous avez raison… dit Kakashi. Il faut trouver ces zones moins épaisses et s’y concentrer.
Namikaze Camus était a bout de forces, il parla aux gêneurs derrière son mur de glace.
-Vous perdez votre temps. Nous avons des otages, dit-il en indiquant les Anbu a terre autour de lui. Si vous restez ici, j’en finirais avec eux.
-Namikaze-san, dit Itachi d’un air sombre, que c’est-il passé ?
-Il est manipulé, dit Amÿa en se relevant lentement, il n’est plus lui-même…
-Amÿa-san ! S’écria Genma. Nous allons…
-Non… dit la jeune femme.
*C’est… mon combat.*
-Si ne peux pas vous sauver, dit-elle, ses yeux noirs vides du Sharingan, alors je ferais tout pour que la mission soit une réussite.
-Tu n’aurais pas du te relever, dit Camus en la voyant dégainer un kunai.
Il fonça sur elle.
*Vous me pardonnerez ? N’est-ce pas ?* Pensa la jeune femme en lançant le kunai.
Camus attrapa l’arme et frappa vers l’avant pour contrer la deuxième lame qu’Amÿa tendait vers lui. Au dernier moment, l’Uchiha fit un pas en avant pour réduire la distance et s’empala sur le poignard de son maître.
-Que ?! Fit Camus.
-Amÿa ! S’écria Itachi, sous le choc.
Amÿa lâcha son kunai et cracha du sang, son menton tomba sur l’épaule de son maître.
*Vous me pardonnerez… tous… de devoir vous abandonner. Et Senpaï…*
-Souvenez-vous…de moi.
La jeune Uchiha s’effondra le long du corps de Camus qui recula d’un pas, le kunai plein de sang a la main. Ses mains couvertes de sang et le corps d’Amÿa a ses pieds lui firent comme si on venait de lui couper le souffle. Il observa le corps sur le sable et lâcha le kunai en reculant encore d’un pas.
*Souvenez-vous…de moi.*
Pourquoi une telle douleur s'emparait de lui? Une douleur profonde, comme si le poignard l’avait atteint en plein cœur. Il se sentit déchiré, comme s'il venait de perdre une partie de lui-même. Il hurla de douleur et tomba a genoux, les mains sur le crâne,
*Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi.*
Les mots de la jeune femme se répétaient sans cesse dans sa tête, ils martelaient son esprit, son cœur. Tout se passait au ralenti autour de lui, plus rien ne comptait. Ses hurlements couvraient tous les sons, même les cris des membres de l’Anbu Squadron qui titubaient vers leur deuxième Okashira. Saintnemo et Pao arrivèrent les premiers, retournant le corps de la jeune femme pour compresser la plaie.
Snakepower détachait la veste d’Anbu de l’Uchiha pour mieux voir la plaie, Kakashisama lui tenait fermement la main, Jarod fouillant dans sa pochette a équipement pour en sortir une compresse. Ils ignoraient complètement sa présence, tentant tout pour sauver la jeune femme. La plaie saignait beaucoup, l’arme avait frappée a un endroit ou la plaque d’acier avait été fragilisée durant le combat.
Pao avait la tête d’Amÿa sur ses genoux, il était en larme, lui tapotant le visage de la main en la suppliant de ne pas s’endormir. Ryûkuro observait le Kekkaï face a lui, son Byakugan vacillant sur son visage, cherchant par tous les moyens le point faible de l’immense mur de glace pour le briser et amener Amÿa chez un médecin.
A l’extérieur, les renforts du village frappaient de toutes leurs forces pour neutraliser la barrière, en vain. Un bruit de déchirement sinistre résonna dans le cœur de Camus, violent et douloureux. Les sons autour de lui revinrent peu a peu.
-Brises-toi ! Brises-toi maudit Kekkaï ! Hurlait Ryûkuro en cognant sur le mur de glace avec son poing en sang.
-Pourquoi t’as fait un truc pareil ?! Cria Jarod en nettoyant la plaie de son mieux.
-Il y a trop de sang… dit Saintnemo, je n’arrive pas a voir ce qui a été touché !
Pao gifla Amÿa, elle rouvrit lentement les yeux.
-Je t’interdis de t’endormir… tu m’entends ?! Restes avec nous, c’est un ordre !
-Senpaï… dit-elle.
-Tu n’as pas intérêt a suivre son exemple sur ce coup-là, fit Kakashisama en serrant ses doigts.
Snakepower se retourna en remarquant que Camus ne hurlait plus, et se releva pour se mettre en garde du mieux qu’il put.
*Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi. Souvenez-vous…de moi.*
Il voyait du sang partout, cette femme tomber vers lui. Il était triste, il ne savait pas pourquoi mais il était tellement triste qu'il aurait pu en mourir. Cette douleur était si immense que même sa propre mort ne lui avait pas fait autant de mal. Elle allait mourir a cause de lui.
Il revoyait une scène dans sa tête, il la revoyait comme si c’était hier.
«A partir d'aujourd'hui je serai ton maître, Uchiha Amÿa. Ravi de faire ta connaissance. »
-Je suis… si fier de toi.
Les mots qui sortirent de la bouche de Camus firent s'arrêter tout le monde. Namikaze Camus était prostré sur le sol, a genoux, la main droite posée sur le mur de glace qui disparut lentement alors que le soleil tombait a l’horizon et que la lune commençait a apparaître dans le ciel.
-Il a…
-Il a retrouvé ses esprits… dit Saintnemo.
-Elle a réussie… murmura Jarod.
-Okashira… murmura en voyant Camus, le visage ruisselant de larmes le dépasser en posant une main sur son épaule, tombant a genoux devant Amÿa.
Lentement il la souleva dans ses bras, gelant la blessure avec une de ses mains, il tituba vers le groupe des renforts de Konoha qui se ruait vers eux et croisa le regard d’Uchiha Itachi qui pris Amÿa dans ses bras et monta dans le bateau avec elle, suivit par Camus et les membres de l’Anbu Squadron.
Lorsqu’ils montèrent sur le pont du navire, Camus tînt fermement la main de son apprentie allongée les yeux fermés. Un cri étouffé retentit alors que Ging et Fenrir laissaient retomber sur le pont le corps couvert de blessures de Yakushi Senjirô. Kakashisama tomba a genoux entre ses loups et passa ses bras autour d’eux, Genma et Raïdô se saisirent de Senjirô et le jetèrent dans la cale, Aoba le plongeant dans un Genjutsu pour l’endormir.
-Il faut faire vite… dit Camus.
-J’irais le plus vite possible dit Zaraki Kenpachi en faisant gonfler les voiles du bateau avec un immense Fûton. Accrochez-vous bien !
Filant sur les flots, le bateau grinçait et le bois se tordait. Inquiets, les membres de l’Anbu Squadron ne disaient pas un mot mais tous regardaient Amÿa dont la respiration était lente douloureuse. Un dernier regard en arrière vers l’île d’O’uzu pour Saintnemo, et il fût le premier a rompre le silence après une dizaine de minutes sur l’eau.
-Elle a réussie.
-Elle vous a sauvé… dit Kakashisama.
-Oui… elle a réussie. Vous avez-tous réussis… dit Camus en passant une main sur le front de son apprentie.
*Tiens bon Amÿa… tiens bon…*
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Aux portes de Konoha, les équipes de médecins se ruaient en avant, prévenus par Hatake Kakashi partit en avance lors de leur arrivée sur la côte. Shizune, Haruno Sakura, plusieurs infirmiers et médecins portèrent la jeune femme sur un brancard a destination de l’hôpital de Konoha. Les Anbu tombèrent assis dans les bancs du couloir, se faisant traiter sur place malgré les protestations des médecins, refusant de quitter les lieux tant que Tsunade-sama opérerait la jeune femme.
La lumière s’éteignit après plus d’une heure dans le bloc opératoire et la double porte s’ouvrit lentement, dévoilant une Tsunade épuisée et soulagée.
-Elle s’en sortira… dit-elle.
Les membres de l’Anbu Squadron exultèrent de joie, réalisant enfin que l’Hokage restait le regard fixé vers Camus qui s’était levé pour lui faire face.
-J’ai refusé de croire Kakashi jusqu'à ce que je te vois… dit-elle.
-Tsunade…
-Tu étais mort… dit-elle en s’approchant.
-…
L’Hokage se jeta a son coup et l’embrassa si fort qu’elle le plaqua contre le mur.
-Ne refais… JAMAIS ça… dit-elle. Si tu meurs sans ma permission, je ne te le pardonnerais pas.
-Je suis de retour à la maison… dit Camus en sentant son cœur battre de plus en plus fort.
-Bon retour… dit Tsunade en se serrant contre lui, lui arrachant un cri de douleur. Tu as refusé de te faire soigner ? Demanda-t-elle.
-Je… Amÿa…
-Je vois. Elle va bien, tu pourras la voir dans quelques heures. En attendant, je vous ordonne a tous d’aller vous faire soigner, toi le premier.
L’Hokage traîna Camus derrière elle dans une salle d’examen et Pao toucha les fesses d’une infirmière qui passa devant lui. Elle se retourna et le gifla violemment, avant de s’excuser en le reconnaissant.
-Ca fait du bien… dit-il a Hellsing qui commençait a soigner ses blessures. J’ai l’impression de me réveiller d’un long cauchemar.
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L'exécution de Yakushi Senjirô pour haute trahison se déroula la semaine suivante. Il fut pendu seul le bourreau assista à son décès, il fut enterré dans la parcelle réservée aux assassins dans le village de Konoha, auprès du corps de son fils rapatrié par une équipe d’Anbu.
Dans l’hôpital, Camus passait son temps a rendre visite a Amÿa, au grand damne des infirmières. Si Pao n’avait pas passé son temps a les faire tourner en bourrique, l’Okashira n’aurait jamais pu se sentir aussi bien, ni rire aussi souvent après ces temps sombres.
Au début il y eu beaucoup de larmes et d’embrassades, puis beaucoup d’examens et de tests, de la paperasse et de l’administration. Ressusciter n’était pas quelque chose de légalement facile, pas plus que remplir un rapport de mission pour Amÿa. C’est après avoir recommencé le paragraphe sur son sacrifice pour la huitième fois qu’elle jeta le crayon par la fenêtre et s’étira.
-Votre job il est nul, dit-elle.
-Je t’ai dit beaucoup de choses cette semaine, dit Camus en relisant ce qu’elle avait écrit. Mais je ne t’ai pas demandé… pourquoi ?
La jeune Uchiha tapota son coussin et s’allongea les yeux fermés, tournant le dos a Camus.
-C’est a cause de vous. C’est vous qui m’avez montré la cabane dans la neige, n’est-ce pas ?
-Qu’est-ce que tu veux dire ?
-J’ai cherché vos souvenirs les plus forts, ceux qui comptaient pour vous. Mais j’ai d’abord cherché ce que je connaissais, c’était plus simple que de fouiller au hasard. Et je connaissais pas se souvenir, pourtant il m’est venu tout seul. Je dormais ce jour-là, je savais pas que vous avez veillé pour moi quand j’étais malade, mais c’était un souvenir puissant.
-Ca ne répond pas a ma question.
-Si vous vous mettez dans un tel état pour une simple fièvre… au fond, vous êtes un vrai papa poule.
-…
-Merci, dit-elle alors qu’il quittait la pièce.
-De ?
-De vous être souvenu de moi.
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La vie repris son cours et ils se rétablirent à leur rythme, sauf Pao, qui fut jeté de l'hôpital, pour avoir trop harcelé les infirmières.
Jarod eut pour grand projet de rebâtir au grand complet l'armée des Evangeline, avec quelques petites modifications, modifications que Snakepower se jura de rendre "explosives".
Kakashisama récompensa Ging et Fenrir dans un fastueux repas qui coûta une vraie fortune au jeune homme.
Saintnemo eu comme premier objectif de "glander en regardant le ciel, posé sur un toit", objectif qu'il accomplit avec une efficacité redoutable.
Ryûkuro dessina dans sa chambre du quartier Hyûga une grande estampe inspirée des évènements récents. Il la nomma « Regrets » et il la considéra toute sa vie comme sa plus grande réussite.
Amÿa sortit de l’hôpital et passa le plus clair de son temps a sonner a la porte de Camus pour lui demander comment il se sentait et s’ils allaient bientôt repartir en mission tous ensemble.
Namikaze Camus, quant à lui, restait longuement assis a la fenêtre de son appartement, observant le ciel en sentant le vent caresser son visage. Tsunade passait ses bras autour de son cou et posait sa tête sur son épaule, lui murmurant des mots doux.
-Je suis revenu d’entre les morts… dit Camus un soir.
-D’après mes estimations, tu n’es resté mort que quelques heures en réalité, dit Tsunade. Ton corps ne s’est même pas décomposé d’un iota. Il a réactivé toute la machinerie avant même qu’elle ne refroidisse.
-Mais j’étais mort.
-Le dieu de la mort ne doit pas vouloir de toi chez lui.
-Je me suis sacrifié… parce que je n’étais pas assez fort pour vaincre Hachibi.
-Tu as sauvé Konoha ce jour-là. Tu devrais être fier, tu devrais être Hokage avec moi.
-Non… je ne suis pas encore assez fort.
Tsunade sourit en comprenant ce qu’il voulait dire.
*Tant que tu ne penseras pas que tu es meilleur que lui… et ca ne changera jamais.*
-Dès demain, je reprends l’entraînement… dit-il en souriant a sa femme.
-Demain, c’est demain, dit-elle. Maintenant viens te coucher.
Namikaze Camus se leva de sa chaise et inspira l’air frais de cette belle soirée.
*Je me sens… si vivant !*
Sujet: Chapitre 12 – Regrets 
Ven 20 Sep - 14:58
