Acte 01 - Anbu Squadron Saga
Saison 04 – Reloading Anbu Squadron
Chapitre 02 – Le Pays du Vent
-Je m’appelle Namikaze Camus, je dirige cette expédition au nom de Konoha. Uchiha Amÿa, Konno Hellsing, Takaya Saisei, Hyûga Ryûkuro, Nara Saintnemo, Subayai Pao, Hakka Snakepower, Kitarô Jarod et Ryôken Kakashisama. Au nom de la Godaime Hokage, je vous adresse le salut amical du village de Konoha et vous transmets ses remerciements, a nouveau, pour votre aide contre Kaminari.
-Mon frère aîné, Kankurô. Vous avez déjà rencontrés ma sœur Temari et Baki, le représentant des Jônin du village. Mes deux conseillers, Ebizô-sama et Chiyô-baa-sama, dit-il en montrant un vieil homme et une vieille femme descendants les même escaliers que lui.
-C’est un honneur de rencontrer la légendaire Chiyô-baa-sama, dit Jarod en inclinant la tête. L’une des plus grandes marionnettistes de l’Histoire…
-Je suis surprise qu’un jeune comme toi puisse me connaître, dit la vieille femme en ricanant.
-J’ai de lointain ancêtres de Suna, je suis moi-même un marionnettiste d’un autre genre.
-J’ignorais qu’il existait des adeptes du Kugutsu no Jutsu a Konoha, dit Kankurô, curieux.
-Jarod est un cas unique, assura Camus en souriant.
-Comme je l’ai assuré a Tsunade-dono, dit Gaara de sa voix monocorde, vous pourrez logez sous notre protection ce soir et demain, nous vous fournirons vivres et cartes pour vous permettre de traverser le désert jusqu’à la partie qu’on appelle l’Akasuna. Cet endroit marque la limite de notre territoire, nous ne la passons jamais et ne pouvons pas vous fournir d’autres données.
-L’Akasuna est une grande partie du territoire du Pays du Vent pourtant, dit Amÿa. N’y avez-vous pas une garnison ? Des patrouilles ? Des villages ?
-Rien de tout cela, jeune fille dit le vieux Ebizô. L’Akasuna est un territoire hostile et perturbé, depuis les temps du Sandaime, plus personne n’y vit ou n’y passe.
-Vous vous appelez Namikaze, dit la vieille Chiyô-baa-sama en fixant Camus. Etes-vous le mari de la Princesse aux Limaces ?
-Mon plus grand accomplissement, dit Camus en souriant a la vieille femme.
-Vous êtes donc le chef de l’équipe d’Anbu de Konoha qu’on appelle l’Anbu Squadron ?
-C’est exact… dit Camus, courtois mais un peu décontenancé de voir la vieille femme monopoliser le dialogue.
-Chiyô-baa-sama… dit Gaara d’un ton de reproche.
-Lequel de vos vauriens a tué mon petit-fils ?
Les Anbu se raidirent, la situation devenant moins amusant soudainement. Baki jeta un regard a Kankurô et Temari qui se tournèrent vers le petit frère Kage et attendaient sa réaction. Gaara se contenta de fermer les yeux et de montrer une profonde lassitude.
-Nos invités ne sont pas venus jusqu’ici pour subir un interrogatoire.
-Nous, dit Pao en faisant un pas en avant suivit par Jarod. Sasori était un des membres de l’Akatsuki que nous avons affronté et tué.
-Je vois, dit la vieille femme. C’est donc a vous deux que je dois des excuses.
La remarque de la vieille femme provoqua un silence gêné. Pao et Jarod se regardèrent confus.
-J’aurais du me charger moi-même de cet enfant lorsqu’il a abandonné le village. J’aurais dû le traquer et le mettre en terre, c’était ma responsabilité. J’ai appris que vous aviez perdus des compagnons ce jour-là, pardonnez moi.
-Ce… ce n’est rien. Inutile de vous prendre la tête, Mamie, dit Pao.
-« Mamie » ? Dit Temari, les yeux écarquillés devant la rudesse de l’Anbu.
-Il a raison, on a fait ce qu’on devait faire. Elzingor et Archiza aussi ont fait leur devoir. Ils sont vengés et la mission fût une réussite, on a aucun regret, dit Jarod.
-Avez-vous terminé, Chiyô-baa-sama ? Demanda Gaara, d’un ton plus amical avec elle.
-Même pour la Fondatrice du Corps des Marionnettistes de Suna, dit Camus pour détendre l’atmosphère, vous êtes bien renseignée sur nos rapports de mission.
-Oh, oh, oh… Vous faites l’innocent jeune homme, répondit la vieille femme, mais vous savez très bien que même en tant qu’alliés, nous devons nous surveiller. Vous êtes un Anbu, un espion… combien d’hommes de Konoha sont en ce moment a Suna, je me le demande…
-Touché, répondit Camus en connaissant parfaitement la réponse.
-Cette vipère de Tsunade s’est amouraché d’un jeunot, dit Chiyô en dévisageant Camus de bas en haut. Connaissez-vous son véritable âge ?
-J’ai toujours préféré les femmes plus âgées, dit Camus en éludant la question. Elle m’a parlée de vous, elle aussi.
-Nous avons un passé commun, confirma Chiyô.
-Le poison que vous aviez élaboré est utilisé dans les cours de posologie de l’école des ninjas médecin de Konoha, dit Hellsing. Tsunade-sama l’utilise comme exemple des poisons a effets rapides pour les cours de dernière année.
-Si elle n’avait pas été là, la guerre aurait été totalement différente.
-Soyons reconnaissants du contraire alors, dit Saisei en étonnant tout le monde. C’est vrai, sans elle Suna et Konoha ne seraient pas amis aujourd’hui, alors c’est une bonne chose.
-Bien parlé, dit Ebizô.
Gaara fit un pas en avant et s’adressa au Corps Expéditionnaire de Konoha.
-Ma sœur et mon frères ainsi que Baki vous servirons de guides et d’escorte durant votre séjour. Visitez donc le village, consultez nos cartes et allez voir nos marchands, Suna vous est ouvert.
-Amÿa, dit Camus. Vas donc avec Pao, Ryûkuro, Hellsing et Saisei chercher les vivres. Saintnemo, toi et Kakashisama vous allez m’étudier les cartes. Jarod, Snakepower, vous devez avoir des questions pour Chiyô-baa-sama, je me trompe ?
-Des tas, dit Snakepower.
-Pour moi ? Demanda Chiyô en haussant les sourcils.
-Nous aimerions parler des marionnettes avec vous, dit Jarod. J’ai un projet personnel et j’aimerais vos conseils. Si vous le voulez bien, évidemment.
-Oh. Et bien pourquoi pas… dit la vieille femme. Nous allons aller dans mon atelier, suivez moi. Kankurô, viens donc avec nous.
-Avec plaisir, Chiyô-baa-sama.
-Je vais vous guider dans la ville, dit Temari en faisant signe a Amÿa et son groupe de la suivre.
-Je vous emmène aux archives, dit Baki, Saintnemo, Kakashisama, Fenrir et Ging lui emboitèrent le pas, laissant seuls Camus, Ebizô et Gaara.
-Vous êtes un groupe plein de vie, dit le vieil homme au regard rusé. Pourquoi êtes-vous ici ? Vraiment, je veux dire. Demanda-t-il a Camus.
Gaara était resté bien silencieux, mais contrairement a lorsque Chiyô-baa-sama avait parlé, il n’eut aucun rictus de frustration. Ebizô avait éveillé sa curiosité, et il ne voyait pas de raison de le contredire.
*Il est déjà très mature.*
-J’ai les moyens de survoler le désert de l’Akasuna, dit Camus en jouant cartes sur table. Je sais pourquoi vous évitez la région. Le Piège du Sable Rouge (Akasuna no Wana) est mentionné dans les archives de Konoha, en détail.
-Voilà qui deviens intéressant, dit Ebizô. Nous devrions en parler dans votre bureau, Kazekage-sama.
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Les habitations, les fortifications, les ruelles et les échoppes, tout s'entrecroisait dans un dédale de passerelles et de balcons. Les habitants se parlaient par leurs fenêtres, les marchands lançaient les produits et réceptionnait les ryô tombant par les fenêtres. Bien que pauvre, le Pays du Vent semblait immensément riche en voyant la ville de Suna, qui n'avait rien a envier a Kumo ou même à Konoha. Le village débordait d’activité et de vie, de joie et de communion.
-Suna est une ville magnifique, dit Hellsing. J’ai toujours pensé que c’était un endroit triste et sombre, sans vouloir vous offenser.
-C’était le cas jusqu’à ce que Gaara ne remplace notre père comme Kazekage, dit Temari. Le commerce avec Konoha a décuplé nos profits, et la réputation de nos shinobi a été lavées depuis notre alliance, les petites nations nous engagent plus souvent qu’avant, nous travaillons énormément dans le Nord.
-Vous pouvez être fiers de ce que vous avez accomplis dans de si difficiles conditions, dit Saisei, admirative. Bâtir une telle citée dans le désert, sans ressources…
-Le Shôdai était le plus grand des Kazekage, dit-elle. Une véritable légende.
-Ah, le marché… dit Ryûkuro.
-Vous nous conseillez ? Demanda Amÿa a la jeune blonde.
-Avec plaisir, dit Temari en souriant.
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-L’équipement de Konoha coûte une fortune, dit Chiyô-baa-sama dans la pièce faiblement éclairée, c’est le point faible dans vos plans.
-Comment ça ? Demanda Jarod en se penchant sur les schémas qu’il montrait a la vieille femme.
-Tes « Evangeline » sont très évoluées, je suis surprise qu’un homme qui n’a pas accès a nos archives ai pu développer de telles « marionnettes ». En fait tu as créé un nouveau concept, une nouvelle forme de Kugutsu no Jutsu, tu es un vrai génie. Mais tu vis dans le luxe de Konoha, tu ne connais pas les éléments fondamentaux de la création du corps des marionnettistes.
-Je ne comprends pas, dit Snakepower.
-A la base, j’ai créé le corps des marionnettistes en me basant sur Monzaemon-sama, un shinobi de l’époque du Shôdai Hokage. C’était le premier marionnettiste, celui qui a créé le Kugutsu no Jutsu. Suna a toujours été un pays pauvre, le plus faible des Cinq Nations et notre population la plus petite. Nous avons eu besoin de compenser ces faiblesses par la quantité. Les marionnettes n’utilisent pas de « bonnes » armes, elles en utilisent beaucoup et sont de conception simple pour ne jamais tomber en panne et résister au climat hostile du désert.
-Vous trouvez les Evangeline trop complexes ?
-Tu gagnerais en maniabilité en affinant la couche d’acier a plusieurs endroits, là par exemple, ou là. Et tout le poids que tu gagnerais en faisant ça, tu pourrais mieux les équiper. Avec des runes par exemple, ou des parchemins.
-Il faut que ce soit blindé pour protéger les réservoirs de chakra, dit Snakepower. On a essayé de gagner en poids, mais le risque est trop grand, s’ils sont percés, l’Evangeline perds trop de son intérêt.
-Il suffit d’utiliser un champ de confinement, dit la vieille femme. Je vais vous montrer les jeunes, voilà le rituel a tracer.
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La porte se referma lentement derrière Camus et le Kazekage s’installa a son bureau, croisant ses doigts devant son visage, croisant le regard de l’Okashira de l’Anbu Squadron sans ciller.
-Comment un shinobi de Konoha, même de votre calibre, peut connaître quelque chose que j’ignore, dit le jeune homme d’un ton autoritaire. Ebizô-sama, pouvez-vous m’expliquer cela ?
*Je ne m’attendais pas a ça…*
Le vieillard approcha d’une carte sur le mur et la caressa du doigt.
-Le Piège du Sable Rouge… un nom ancien, vous étiez trop jeune pour vous rappeler cet évènement, Kazekage-sama. Lorsque Sasori a trahi Suna, il a fuit le village après avoir assassiné le Sandaime, et comme vous pouvez vous en douter, il n’a pas réussir a fuir le pays sans que nous ne le rattrapions avec l’Anbu sous mon commandement. Notre groupe était composé de 51 Anbu et de 30 Jônin en soutien, et… nous avons échoués.
-J’ai lu les rapports de l’Anbu sur les vingt dernières années, dit Gaara. Il n’y a aucune trace de cette mission.
-Il n’en existe aucune trace écrite, aucun monument. Nous avons étés anéantis par Sasori. Au lieu dit de l’Akasuna, qui lui valut plus tard son surnom, il nous a tendu une embuscade. Presque tous les ninjas envoyés a sa poursuite sont morts ce jour là, nous n’avons étés qu’une poignée a rentrer.
Le vieil homme ôta son turban et dévoila une énorme cicatrice sur le sommet de son crâne, soupirant en se remémorant ces évènements tragiques.
-Le piège qu’il a placé couvre tout le désert, c’est une technique secrète de Suna qu’il a volé dans notre Rouleau des Techniques Interdites, poursuivit le vieil homme.
-Chikamatsu no Shiningun (L’Armée des Morts de Chikamatsu), dit Camus. A l’époque du Nidaime Hokage, nous avions de nombreux espions Uchiha dans cette région, ils ont assistés a la bataille où vous avez découvert cette technique.
-Chikamatsu, dit Gaara. N’est-ce pas là le nom de la meilleure collection de marionnettes de Chiyô-baa-sama ?
-Ma sœur, dit Ebizô, a anéanti le château de Chikamatsu dans cette partie du désert lorsqu’elle était jeune. C’était un seigneur en rébellion qui avait développé une technique pour invoquer une armée de corps a son service, et qui tenta de renverser le gouvernement. Plus de milles combattants animés par sa seule volonté, tous redoutables. Ma sœur réussi a vaincre cette menace et s’inspira de la garde d’élite du Seigneur de Chikamatsu pour créer sa collection ultime. Elle scella la technique dans le Rouleau…
-Jusqu’à ce que Sasori le vole, dit Gaara.
-Il nous a amené sur les lieux de cette bataille et a ramené les morts a la vie. Nous avons étés pris par surprise et écrasés sous le nombre.
-Un jutsu de résurrection des morts, dit Gaara. C’est une abomination.
-Ce n’est pas pour rien qu’il fût scellé, dit Ebizô. Toujours est-il que ce jutsu n’est pas ordinaire, il a échappé au contrôle de Sasori et « hante » désormais cette partie du désert. Pour remettre le pied dans l’Akasuna, il faudrait anéantir a nouveau l’armée de Chikamatsu. Et qui voudrait risquer sa vie et les ressources de Suna pour reconquérir un château en ruine ?
Camus se leva et regarda Gaara.
-Vous avez combattu auprès de ma femme, dit-il gravement, et vous avez sauvé mon village. Pour tout cela, je vous suis reconnaissant, alors, laissez-moi vous aider.
-Comment ?
-Laissez moi vous débarrasser de ce « Piège du Sable Rouge ».
-C’est une proposition honorable, mais je ne peux pas vous…
-Kazekage-sama, dit Camus en l’interrompant. Ce serait un plaisir de vous rendre ce service.
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La nuit était tombée sur Suna, et sur le toit du palais du Kage, le Corps Expéditionnaire de Konoha s’était rassemblé autour de Camus et du Kazekage.
-Ecartez-vous un peu, dit l’Okashira en se mordant le pouce.
-Oh non… pas cette saleté, dit Amÿa.
-Saleté ? Demanda Hellsing alors que Camus formait des sceaux.
-Une des invocations de Senpaï, celle qu’il a voulu me refiler…
-L’Okashira voulait te donner une de ses invocations ? S’étonna Ryûkuro.
-J’ai signé le contrat… mais cette tête de mule n’obéit qu’a Senpaï.
-Ninpô Kuchiyose : Tsukiyôryû ! (Technique d'Invocation : Dragon du Clair de Lune)
Un immense dragon noir déplia ses ailes sur le palais du Kage, faisant reculer d’un pas Temari et Gaara. Ebizô-sama toussota a cause de la poussière soulevée, et Chiyô-baa-sama se contenta d’un petit ricanement.
-Un dragon noir, dit-elle. Tu as voyagé loin pour obtenir un pacte avec une telle créature, dit-elle en regardant Camus. Ryûzan (Le Mont des Dragons) se trouvent a Udon no Kuni, n’est-ce pas ?
-J’ai voyagé avec Jiraiya-sama et son disciple lorsque j’ai perdu mon maître, dit Camus. Pendant un an nous avons arpentés les petits pays près de Tsuchi. J’y passé deux semaines sur le Ryûzan avant d’obtenir la loyauté de Tsuki, dit Camus en tapotant la patte du dragon qui baissait ses yeux rouges vers eux.
-Le pays du Vent ? Dit le dragon en balayant le village du regard. Je ne suis pas venu ici depuis plus de soixante ans. Ca a bien changé… Oh ! La petite Amÿa…
L’Uchiha frissonna et leva une main en guise de salut.
*Sans mon masque il m’a reconnu… j’avais eue de la chance quand Senpaï l’a invoqué a Kaminari pour sauver Saintnemo, il ne m’a pas oublié …*
-Tsuki… dit-elle, timidement, a la surprise générale.
-Tu veux toujours essayer de grimper sur mon dos ? Dit le dragon en dévoilant ses crocs.
-Non, ca ira, merci… dit l’Uchiha en reculant derrière son Senpaï d’un pas discret.
*Amÿa a peur ?* S’étonna Jarod.
-Quand j’ai essayé de transmettre Tsuki a Amÿa, expliqua Camus, il lui a craché dessus a chaque fois qu’elle échouait a tenir sur son dos.
-148 fois… dit l’Uchiha. J’ai mis six mois a perdre l’odeur de cadavres qui règne dans sa gueule. Tsuki est l’invocation la plus dégueulasse de cette planète.
-Ah ah ah, ricana le dragon, tu dis ça parce que tu as échoué, fillette. Ton maître a tenu sur moi après a peine 79 essais.
-75, corrigea Camus.
Le dragon se racla violemment la gorge et Camus leva les mains pour l’arrêter. Pao sentit Hellsing s’approcher de lui, un peu intimidée par l’immense créature ailée et serra discrètement son poing en signe de victoire lorsqu’elle s’accrocha a son bras.
-79 ! 79… je me suis trompé.
-Ah ah ah ah, explosa le dragon, devant tout Suna qui le regardait de la rue principale. Je m’amuse bien ce soir, je m’ennuyais a Ryûzan. Alors, qu’est-ce que tu me veux, je n’ai pas l’impression que je suis là pour tout détruire cette fois.
Te sens-tu capable de porter une dizaine de personnes sur ton dos ?
-Evidemment, dit-il en se sentant insulté, repliant son cou en arrière.
-J’ai besoin de ton aide pour traverser le désert, dit Camus, avec mon équipe. Et aussi pour anéantir une petite armée.
-Ah ah ah ah ah, ricana le dragon noir une nouvelle fois. J’aurais dû me douter que tu cachais quelque chose de ce genre !
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En survolant le désert, Camus tapota la tête de Tsuki, d’un air amical.
-Merci, mon ami, dit-il. Je ne t’invoques plus beaucoup ces derniers temps, j’en suis désolé.
-De quoi parles-tu ? Je n’aime pas affronter les crevettes que tu combats, je préfère chasser et rester sur ma montagne. Mais j’ai un pacte avec toi, et je ne le violerais jamais. Je me souviendrais toujours de notre rencontre. Jamais je n’aurais cru que tu serais celui qui réussirais a monter sur mon dos.
-Il était plus doué… dit Camus en se remémorant son rival ce jour-là. Mais j’ai été plus malin.
-Le vieux pervers avec vous a apprécié ton inventivité en tout cas, dit Tsuki.
-C’était une autre époque… dit Camus en baissant les yeux.
Amÿa était assise sur les écailles du dragon, dos a son maître et regarda le ciel d’un air pensif. Chaque battement d’ailes de la créature provoquait un son claquant dans le ciel et frustrait la jeune femme.
-Un jour, murmura-t-elle, je réessaierais.
-Ah ah ah, c’est de moi que tu parles ? Dit Tsuki.
-Rigoles tant que tu veux, lézard, dit Amÿa.
-Ah ah ah ah, elle n’a pas perdue sa hargne, dit le dragon a Camus. Je suis presque tenté de la laisser faire des fois, mais ce ne serait plus aussi amusant !
Assis un peu plus loin sur l’animal, Pao regarda Hellsing près de lui et prépara son numéro quand la jeune femme blonde lui lança un regard étrange.
-Vous devriez arrêter, dit-elle.
-Arrêter quoi ?
-De tenter de me séduire de cette façon, dit Hellsing. Ca ne joue pas en votre faveur.
La froideur de ses propos frappa Pao comme un coup de poignard.
-Impossible ! Vous ne ressentez rien pour moi ?
-Non, répondit-elle simplement.
-Mais mais mais ! J’ai pourtant suivit toute les instructions a la lettre…
-Le Paradis du Batifolage ? Dit Hellsing en lui arrachant un livre orange des mains. C’est ça qui vous sert de référence ? Pas étonnant que vous gâchiez toutes vos qualités dans ce cas, c’est une véritable honte !
La jeune médecin lâcha le livre par-dessus bord et le laissa tomber au milieu du désert, sous les yeux horrifiés de Pao.
-Mon exemplaire dédicacé de la première édition !
-Vous devriez essayer de faire les choses par vous-même, dit-elle en souriant. Vous n’avez pas besoin de ce torchon pour être séduisant.
Un éclair passa dans les yeux de Pao qui s’approcha d’elle aussi vif que l’éclair.
-« Séduisant », hein ?
-Je ne ressens toujours rien pour vous, dit-elle en souriant. Mais oui, vous êtes séduisant.
-J’ai mes chances, dit-il, sérieux comme jamais. J’ai mes chances ! S’écria-t-il. Tu entends Saintnemo, elle CONFIRME !
-Crétin… dit Amÿa.
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Le dragon fit un vol stationnaire en pleine nuit, contemplant l’armée des morts, des centaines de combattants grouillants dans les sables comme des vers sur un cadavre. Derrière le dragon, le Kazekage Gaara volait sur un nuage de sable, portant a sa suite Ebizô et Chiyô sur un deuxième nuage. Le vieillard se passa une main sur le crâne.
-Je n’étais pas revenu depuis ce jour-là…
-Nous sommes arrivés, dit Gaara en contemplant l’armée qui venait de les repérer. Quel est votre plan ? Demanda le Kazekage.
-C’est simple. On fait tout sauter. Snakepower ?
-Vraiment ?! S’écria l’Anbu en se relevant sur Tsuki, les yeux étincelants.
-Ca va faire mal, dit Jarod.
-Tu dois bien avoir quelque chose pour t’occuper de ça, dit Ryûkuro.
-Oh oui ! S’écria-t-il en fouillant dans sa pochette a équipement. Il jetait de temps en temps un regard a l’armée en bas, et sortit son carnet pour y griffonner quelque chose.
-Qu’est-ce qu’il fait ? Demanda Saisei a Saintnemo.
-Dieu seul le sait, dit le Nara en se grattant la joue.
-Alors… coefficient de résistance… pénétration dans l’air, périmètre de la zone… vitesse du vent… dit il en levant un doigt après l’avoir mis dans sa bouche. Je retiens le facteur d’expansion… 24, que je multiplie par la hauteur maximale désirée… je pose 6 et je retiens la décompression explosive de ma nouvelle huile… j’applique tout ça avec le sceau de champ de force de la vieille Chiyô-baa… j’obtiens 14² de ratio… ok. Je suis presque prêt, dit-il en sortant tout un tas de parchemins de sa sacoche. Okashira, je peux demander a Tsuki de m’aider ? C’est pour ça qu’il est ici, je me trompe ?
-Demande lui ce dont tu as besoin.
-Parfait. Alors j’ajoute un Katon… classe A minimum, plutôt classe S… la déflagration s’étendra par là… je dois calculer la résistance des ruines… oh et puis non, on va les enlever de l’équation… je vais juste ajouter un peu de réactivité au mélange…
Camus regarda Gaara qui volait près de la tête de Tsuki, toujours impassible.
-J’y pense, vous n’avez pas de problème a avoir un cratère dans ce coin du désert ?
-Ce ne sera pas un soucis… dit le Kazekage.
-Très bien. Laissons-le faire alors.
-C’est une mauvaise idée, dit Amÿa en voyant Snakepower ajouter des lignes a certains parchemins déjà remplis d’inscriptions.
-Ce jeune homme a l’air très a ce qu’il fait, dit le vieil Ebizô.
-Vous n’avez pas idée, dit Kakashisama qui s’éloignait de Snakepower pour se rapprocher d’Amÿa.
-Et… voilà ! S’écria l’Anbu des flammes en se levant, trois parchemins dans les mains. Tsuki-sama, quand je vous donnerais le signal, vous carboniserez le réservoir d’huile qui va être invoqué par ce parchemin, d’accord ?
-Très bien, avorton.
-Ensuite, je dois lancer celui-là… et pour finir celui là. Tsuki-sama, vous devriez remonter de quelques mètres, vous aussi Kazekage.
-Faites ce qu’il dit, conseilla Saintnemo.
*C’est le seul domaine où ce maniaque peut calculer plus loin que moi…*
Snakepower hésita un instant et s’éclaircit la gorge.
-Quel nom lui donner… dit-il soudain.
-Tu crois vraiment que c’est important ? Dit Pao.
-Je viens de créer cette technique a l’instant, je dois bien lui donner un nom !
-De toutes façon ca fera juste une grosse explosion, alors inutile de te creuser… dit Kakashisama.
-J’ai trouvé ! Merci ! Alors allons-y.
Il laissa tomber le parchemin vers l’armée des morts et forma un sceau, faisant apparaître une énorme citerne dans le ciel.
-Tsuki-sama, a vous !
-Katon : Gokakyû no Jutsu !
La boule de feu titanesque percuta la citerne en plein vol, fondant le métal comme neige au soleil, déversant dans un déluge de feu une quantité phénoménale d’huile spéciale. L’Anbu laissa tomber un deuxième bout de papier et soudain l’huile tournoya créant un véritable mur de feu autour de l’armée ennemie, sur plusieurs kilomètres.
*On dirait son Kekkaï qu’il a utilisé contre moi…* Pensa Camus.
-Et pour finir… dit l’Anbu en lâchant sa dernière rune. Je conseille a tous de monter en altitude… Ninpô : Bôdai Haretsu ! (Technique Ninja : Détonation Démesurée)
La rune détona en plein vol, le mur de flammes se rapprocha d’elle comme attiré par un aimant, avant de repartir dans l’autre sens, attisé et trois fois plus impressionnant. Les flammes et la détonation illuminèrent la nuit soudainement, un bruit immense retentit dans le désert, soulevant des tonnes de sables a plusieurs centaines de mètres dans le ciel.
-Et bim ! S’écria l’Anbu en voyant l’explosion titanesque se rapprocher d’eux alors que Tsuki se mit a battre frénétiquement des ailes.
Le Kazekage forma un sceau et le sable se déplaça pour créer un bouclier sous eux, mais les flammes frôlèrent le sable avant de complètement disparaître. Sous le groupe, un gigantesque cratère sans aucun survivants, aucune légende.
-… T’es flippant… dit Ryûkuro en regardant le trou en bas.
-Snakepower ! Tu refais jamais un truc pareil, dit Amÿa dont le cœur battait la chamade.
-C’est grâce a votre rune, vieille Chiyô ! Dit l’Anbu. J’ai utilisé le champ de force pour compresser l’air autour de l’explosion, ca a permis de brûler l’oxygène sur tout le périmètre. Mes explosions vont se renforcer de plus de 80% grâce a ça ! C’est encore un peu rustique, mais je suis sûr que je peux améliorer ça !
-Parce que c’est pas le maximum possible ?! Dit Jarod en ouvrant grand la bouche.
-Ca ? Tu rigoles ! J’ai fait mes calculs a l’arrach’ ! Je suis sûr de pouvoir améliorer le procédé dans mon labo !
-Je t’interdis formellement de travailler sur ça a Konoha ! S’écria Camus.
*Cet inconscient pourrais désintégrer le pays du Feu…*
Saintnemo, dont Saisei serrait le bras a en faire mal, observait le cratère et son ami d’un air étrange.
*Il comprends les explosifs et le feu d’une façon surnaturelle… Les flammes nous ont a peine effleurées, ses calculs étaient superbes. Comment peut-il être si intelligent dans ce domaine alors qu’il est si normal partout ailleurs.*
-Si je te connaissais pas, je dirais que tu es né dans les flammes, dit Ryûkuro. Tu es fou.
-Ah ah ah, dit Snakepower en prenant tout a la plaisanterie, ne réalisant pas les regards terrifiés autour de lui.
-T’en as beaucoup des comme ça ? Demanda Tsuki a Camus.
-A sa façon, c’est le plus dangereux de tous… dit l’Okashira en se tournant vers le Kazekage qui trahissait sa totale surprise. Navré, Kazekage-sama… je ne pensais pas qu’il irait si loin.
-Ce… ce n’est rien.
-En tout cas le problème est réglé… dit Amÿa. Il n’y a plus d’armée des morts de Chikamatsu. Il n’y a plus de morts… ni de Chikamatsu d’ailleurs.
-Konoha a payé une partie de sa dette, dit Camus en serrant la main de Gaara qui volait près de lui. Mais nous vous sommes encore redevables. Je pense que nous allons continuer notre route maintenant, si vous êtes d’accord.
-Prenez soin de vous, dit Chiyô en lançant un regard a Jarod et Snakepower. Et prenez soin de ces deux là, ce sont des perles rares.
-J’y veillerais, dit Camus.
-Je vous souhaite bonne chance, dit Ebizô. Et merci d’avoir fait ça pour nous.
Le Kazekage et ses conseillers volèrent vers Suna quand Gaara se retourna vers le groupe.
-Lorsque vous rentrerez a Konoha, pouvez-vous passer un message pour moi ?
-Bien sûr, dit Camus.
-Dites a Uzumaki Naruto que j’ai entendu ce qu’il a fait pendant la guerre. Dites lui aussi que nous avons encore des progrès a faire tous les deux.
Gaara du Désert se retourna et fila vers son village, conscient que même Kage, il avait encore beaucoup a apprendre. Namikaze Camus le regarda disparaître au loin, un sourire aux lèvres.
*Gaara, Naruto, Sasuke… certains noms résonnent déjà dans l’avenir… Je me demande combien de temps ils mettront…*
-Tsuki, en avant… dit Camus.
*Pour nous rattraper.*
Le Corps Expéditionnaire de Konoha traversa le désert de l’Akasuna après deux heures sur le dos de Tsuki, dans la nuit fraîche et silencieuse. Le saurien descendit vers le sol et se posa sur une grande dune de sable, laissant ses passagers descendre en le remerciant avant de disparaître en fumée. Ils vérifièrent leurs sacs et les vivres et se mirent en marche, grimpant la dune suivante, s’arrêtant en ligne au sommet, voyant pour la première fois des territoires inexplorés.
-Alors nous y sommes, dit Amÿa. L’Ouest.
-C’est magnifique, dit Saisei en voyant une immense étendue de forêt verdoyante. Comment une telle vie peut-elle côtoyer le désert de si près ?
-Je sens des odeurs inconnues… dit Fenrir.
-Et je vois des arbres que je n’ai jamais vus, dit Ryûkuro dont le Byakugan s’activait.
-Nous aurons tout le temps, dit Camus en descendant la dune vers la forêt. Nous avons passé une longue nuit, nous allons monter le camp et nous reposer jusqu’au levé du soleil.
Lorsqu’ils marchèrent a côté de lui, il ne pu s’empêcher de sourire en voyant l’intérêt qui grandissait en eux autant qu’en lui. Ils allaient pouvoir partager des moments uniques.
*Comme au bon vieux temps avant l’Akatsuki et les Yakushi*
Sujet: Chapitre 02 – Le Pays du Vent 
Lun 23 Sep - 12:28
