Anbu Squadron Rebirth
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Le retour de l'Anbu Squadron et de ses aventures
 
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 Chapitre 12 – Un âme perdue et le Ryûken

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Namikaze Camus
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Namikaze Camus


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Chapitre 12 – Un âme perdue et le Ryûken Empty
MessageSujet: Chapitre 12 – Un âme perdue et le Ryûken   Chapitre 12 – Un âme perdue et le Ryûken Icon_minitime1Mar 19 Nov - 12:24

Acte 01 - Anbu Squadron Saga
Saison 04 – Reloading Anbu Squadron
Chapitre 12 – Un âme perdue et le Ryûken


Uchiha Amÿa replia sa capuche noire sur ses épaules et se tourna vers l’homme immense a quelques mètres d’elle. Il était très musclé, un corps massif et solide comme un roc, et un visage austère qui ne montrait aucune hostilité. C’était déconcertant comme combinaison. Le dernier combattant de ce gabarit qu’elle avait croisée, le pirate Zaraki Kenpachi, s’était montré redoutable certes, mais totalement en accord avec son apparence. Ce n’était pas le cas de l’homme au bandana du Nishikyôi.

-Je m’excuse de devoir vous demander de patienter quelques instants avant notre combat, dit l’homme avec une voix étonnamment douce.

-…

*Il dégage une aura apaisante, aucune volonté de tuer n’émane de lui.*

Le colosse se mit alors assis par terre, prenant la position de méditation du lotus, les yeux fermés, son chakra se mit alors a émaner de lui et le fit léviter a un mètre du sol, sa prière résonna dans les bois où ils étaient, provoquant chez Amÿa un sentiment étrange.

-Namu Amida Butsu…

*C’est un bonze ?*

Le moine déplia ses jambes et retoucha terre, son chakra émanant de lui comme un feu intense bleu, puis il se rétracta soudainement et disparut. L’Uchiha, Sharingan actif, recula d’un pas et leva sa garde.

*Le chakra qui était visible il y a un instant… était incroyable !*

-Mon nom est Harada Sanosuke, je vous remercie de ne pas m’avoir attaqué durant ma prière, c’était très respectueux de votre part.

-Ouais… le Namu Amida Butsu, c’est la prière aux morts ?

-Je priais pour le salut de votre âme, et pour les personnes que vous avez tués.

Harada frappa le sol d’un coup de talon pour tourner sur lui-même et faire face a Amÿa. Le choc créa un cratère d’une quinzaine de mètres de circonférence, qui fit tituber la jeune femme.

*La vache…*

-Une prière pour moi ?

-Anbu, ninja, shinobi… vous avez beaucoup de noms, mais au final vous êtes tous des combattants. Et, inévitablement, vous êtes des meurtriers.

-J’ai tué, plusieurs fois, dit l’Uchiha. Mais je n’ai jamais vendu mes services au plus offrant, moi.

-Contrairement a ce que vous semblez croire, dit le moine en secouant lentement la tête de droite a gauche, le Nishikyôi n’est pas un groupe de mercenaires ordinaire. Nous ne nous connaissions pas avant cette mission, et nous ne comptons pas continuer de nous fréquenter après. Nous sommes d’origines diverses, survivants et laissés pour compte, pauvres âmes perdues dans les pays mineurs. Si je suis ici, c’était pour rencontrer l’Anbu Squadron de Konoha.

*Une vengeance ? Il n’a pas l’attitude d’un homme en colère…*

-C’est personnel, donc… dit l’Anbu.

Harada Sanosuke plongea sa main dans sa tenue noir et blanche, et en sortit une tablette funéraire qu’il accrocha a son ceinturon. La stèle noire faisait minuscule, fixée ainsi au corps du géant.

-Avez-vous entendu parler de la religion Jasshin ?

-Je connais de nom, oui. C’était une religion qui prônait la violence et la mort, elle… ah, je vois…

*Le culte de Jasshin a été exterminé par l’Anbu Racine de Konoha, sous les ordres de Danzô, a l’époque du Sandaime…*

-Jasshin considère la vie comme sacrée, la souffrance de nos enveloppes mortelles comme une nécessité pour garder en mémoire la valeur inestimable de la vie. J’étais moine dans un orphelinat du Pays du Feu… Les enfants avaient perdus leurs êtres chers, ils souffraient terriblement.

Le moine passa sa main gauche sur la tablette funéraire.

-Jasshin considère que les orphelins sont les êtres les plus purs. Chaque homme naît avec le potentiel du Bien et du Mal, mais les orphelins vivent entourés par la souffrance, et bien éduqués, découvrent la valeur de la vie, et l’horreur de la mort. Ils sont pureté, ils sont innocence.

Harada Sanosuke serra lentement ses deux énormes poings, et son chakra émana de lui comme des flammes bleues à nouveau, faisant crépiter l’air.

*Quelle puissance monstrueuse…*

-Je m’occupais seul de ces enfants, de leur éducation. Je cultivais chaque jour la terre et j’avais une vie heureuse. Et les Anbu sont venus… les Anbu de Konoha.

Son aura s’étendit encore plus, doublant de taille, comme alimentée par les intenses émotions se reflétant sur son visage tiraillé entre une immense peine et de la rage.

-L’homme derrière cette attaque, un de vos dirigeants extrémistes du nom de Danzô Shimura fut arrêté pour avoir mené des raids du même genre partout dans le pays, mais au final… personne ne se plaint de la disparition du culte de Jasshin. Personne ne pleura les moines et prêtres assassinés cette nuit là. Et personne…

*Son chakra est… c’est incroyable…*

-Personne n’a pleuré les enfants brûlés vifs sous mes yeux.

Soudain son chakra disparut, attiré dans son corps comme par un vortex. Tout l’instinct d’Amÿa la força à reculer d’un bond en arrière, levant sa garde. Les yeux d’Harada Sanosuke s’ouvrirent, les larmes coulantes abondement, ses lèvres se tordant de rage.

-Personne sauf moi !

Il envoya son poing droit vers l’avant, créant une onde de choc si forte qu’elle effraya les oiseaux sur plusieurs kilomètres. Amÿa leva sa garde comme si le coup avait été porté au corps a corps, effrayée. Son bras gauche vola en arrière et elle recula pour atténuer l’impact.

*Mon corps bouge tout seul… comme si il était devant moi. Si je n’avais pas accompagné le coup… il m’aurait arraché le bras depuis l’épaule. Toute sa douceur, tout son calme… tout ça a laissé place a une rage incroyable.*

La jeune femme serra ses poings et grimaça sous son masque.

*J’ai… le poignet gauche brisé. Ce moine est fort… vraiment fort.*

-Je ne pardonnerais jamais. Assassins Anbu, shinobi méprisables… pomme pourrie de l’arbre de Konoha, je ne m’arrêterais que lorsque je vous aurais tous envoyés devant Jasshin. Je me suis entraîné durant des années, loin de tout, jusqu'à ce qu’on me propose d’affronter les représentants même du Mal, le fameux Anbu Squadron. Votre vie est violence, vous tuez sans remords… La mort est votre épée, l’infamie votre bouclier. Je me fais avatar de vengeance, incarnation de la destruction.

*Sa colère est si immense… comme si tout jusqu'à maintenant n’avait été qu’une apparence. Il a contenu toute sa rage, toute sa haine sous une apparence de douceur et de calme… Il vient de libérer le sceau de sa véritable force… aveuglé par sa propre colère.*

La jeune femme jeta sa cape au loin et laissa tomber son masque au sol, fixant le moine dans les yeux, sans ciller.

-Harada Sanosuke, c’est ça, bonze ? Tu es un homme de foi. Foi en Jasshin autrefois, en ta Volonté de Vengeance aujourd’hui, mais un homme de foi. Je ne crois en aucun Dieu, mais j’ai moi aussi la foi en trois choses. Je crois en la Volonté du Feu de Konoha, je crois en mon maître et mes amis. Et j’ai foi en moi. Les hommes qui ont tués les enfants de ton orphelinat, je les mettrais en miettes s’ils étaient face a moi, mais c’est trop tard désormais, et la seule personne que je peux sauver pour nettoyer le nom d’Anbu, c’est toi.

-Me sauver… ? Répéta le moine, son visage se déformant sous la colère.

-Je vais détruire la haine qui embrume ton esprit. Je vais réveiller Harada Sanosuke de Jasshin, celui qui s’occupait d’un orphelinat autrefois, et cultivait la terre. Mangekyô Sharingan : Tsukuyomi.

Son œil se métamorphosa, et elle tenta d’entrer dans l’esprit du moine. Elle cligna des yeux et se vit dans le monde réel, Sanosuke à quelques pas d’elle, le poing prêt a frapper.

*Il m’a repoussée… Ce ne sera pas facile du tout !*

-Le Sharingan des Uchiha. Etant natif du Pays du Feu, je n’ignore pas à quel point tu peux être dangereuse. Mais ta technique ne marche que sur ceux qui ne sont pas certains de leurs actions, emplis de doutes. Je crois en mes actes, je n'essaie pas de me convaincre. Je ne suis pas en proie aux questions.

*Admettons… comment vais-je faire pour battre un homme pareil ? Il est trop costaud pour que mon Taijutsu normal soit efficace, et sa volonté est si grande que le Tsukuyomi n’a pas eu d’effet. Je pourrais essayer d’entrer dans son esprit et d’effondrer sa résolution comme je l’ai fait avec Senpaï… Mais je crains que si je ne le blesse pas avant, il soit capable de résister à toutes mes tentatives. C’est le premier adversaire que je rencontre qui me donne cette impression. Il a l’air… solide.*

L’Anbu forma une série de sceaux et bomba le torse, accumulant son chakra et accumulant l’humidité ambiante autour d’elle.

-Suiton : Suiryûdan no Jutsu (Technique d’Eau : Dragon Aqueux)

Le dragon aqueux se souleva autour de la jeune femme, et s’éleva avant de foncer droit sur le moine qui forma un symbole bouddhique, une main levée devant lui, tenant un chapelet de perles ambrées.

-«Ecoutez-moi, flots de la rivière Tatsuta, calmez vos ardeurs et endormez sagement vos cris devant moi. »

Comme par une magie inconnue, le jutsu de la kunoichi s’effondra perdant toute cohérence, et tomba sur le sol dans une misérable flaque. Uchiha Amÿa leva un sourcil et fit la moue.

-J'admets que ce coup, on me l'avait jamais fait.

*Il ne combat pas en ninja. C’est une utilisation toute différente du chakra, c’est inédit même pour moi.*

-Vous vous mettez en travers de ma quête, jeune Uchiha. Et je briserais tous les obstacles entre moi et la purification. Futae no Kiwami ! (Maîtrise de la Limite des Deux Epaisseurs)

Il frappa le sol de ses deux talons, et une onde de choc se propagea, si puissante qu’Amÿa sentit ses jambes fléchirent, la faisant tomber sur un genou.

*C’est comme un tremblement de terre !*

Harada Sanosuke se rua vers elle, déplaçant son corps massif comme de rien, a une vitesse prodigieuse. Elle dégaina plusieurs shurikens et les envoya vers lui avec expertise, visant des points du corps pour le forcer à ralentir. Les genoux, le torse et les jambes, une technique de lancé parfaite.

Le moine ouvrit grand la bouche et prononça un mot.

-Karm !

Une sphère dorée apparut autour de lui, détruisant les armes en plein vol, ne le ralentissant même pas.

*Un bouclier de protection… non. C’est une défense ultime !*

L’Anbu forma d’autres sceaux et inspira.

*Magie ou pas, ça consomme du chakra pour se protéger. Alors je vais te vider à l’usure s’il le faut !*

-Katon : Ryûka no Jutsu (Technique de Feu : Le Souffle du Dragon)

-«Ecoutez-moi, flammes du Mont Kototsu, tempérez votre ardente chaleur et dissipez vos intentions dans la paix pour moi. »

Dans un nuage de fumée, les centres passèrent de chaque côté d’Harada Sanosuke, toujours animé par ce regard de pure haine. Mais Amÿa se fendit d’un petit sourire et esquiva le titanesque coup de poing qui aurait pu la décapiter. Elle se glissa derrière le moine et écrasa l’arrière de son genou d’un coup de pied avant de l’attraper dans une clé à la gorge. La scène aurait pu être cocasse, une jeune femme tentant d’immobiliser un monstre de puissance, si le combat n’avait pas été à mort.

-Il y a donc une faille dans ta carapace, Bonze. Si tu es devenu un combattant pour venger ces enfants… alors pourquoi tes attaques sont-elles des prières d’apaisement ? Où donc avais-tu rangé ta colère en créant ces techniques ?

-Tu cherches des réponses là où il n’y a pas de questions, dit le moine.

*Il ne peut quand même pas… ?*

Son instinct lui ordonna de s’éloigner, ce qu’elle fit en relâchant son emprise. Une onde de choc émana du corps du moine, la poussant en arrière malgré la distance qui les séparait. Harada Sanosuke la regarda en souriant.

-Je peux utiliser le Futae no Kiwami avec mon corps tout entier, pas seulement mes bras et mes jambes. Et si tu n’esquives pas dans les temps… dit-il en envoyant lentement son bras percuter un arbre centenaire. Il ne restera rien de toi.

Le tronc de l’arbre explosa soudainement, alors que le mouvement avait été exécuté presque au ralenti par le moine.

*Je pensais que cette technique ressemblait a celle de Tsunade-sama… mais c’est totalement différent. Sans le Sharingan… je n’aurai pas pu le voir.*

-Un double coup… dit-elle. Une première frappe annule la résistance, et une deuxième, incroyablement rapide et identique en tout point viens détruire la cible. Tu es capable de créer ce double micro mouvement avec tout ton corps.

-Le pouvoir du Sharingan du clan Uchiha n’est donc pas une légende. Seul un œil incroyable peut déceler le secret du Futae no Kiwami. Mais j’ai plusieurs armes, j’ai créé tout ce dont j’avais besoin pour accomplir ma croisade.

Il joignit alors ses mains devant lui, sans former un sceau mais un signe de méditation bouddhique.

-Namu Amida Butsu

*Encore la prière des morts…*

Il y eu un flash de lumière si intense qu’Amÿa détourna la tête comme si le soleil l’avait aveuglée. Une boule de chakra pur quitta le corps du bonze et fonça sur elle a une vitesse prodigieuse, même pour une Anbu comme elle. L’Uchiha esquiva l’attaque en se jetant sur le côté, roulant sur son épaule.

*Je ne connais aucun shinobi capable de produire une telle masse d’énergie en si peu de temps… pas même Senpaï.*

Elle écarquilla les yeux en voyant la sphère dorée a quelques centimètres de son visage, et se jeta en arrière.

*Ca me poursuit ?! Ca craint !*

L’explosion la plaqua contre le sol, l’enfonçant dans la terre et broyant son armure contre son ventre, lui faisant cracher du sang. Elle respira lentement, les yeux grands ouverts, et se redressa sur ses jambes tremblantes, le corps bourdonnant tout entier.

*Sans l’armure de l’Anbu Squadron… j’aurais été gravement touchée. J’en serais peut-être même morte. J’aimerais aider cet homme a revenir sur le droit chemin, mais je n’aurais peut-être pas le choix. Il est aussi fort qu’un membre de l’Akatsuki.*

Si Harada fut surpris de la voir se relever, il ne le montra pas. Il se plaça face à elle et serra les poings. Comme réaction, Amÿa Uchiha se massa la nuque et tâtonna sa pochette de kunai.

*Au corps a corps, il va me casser en deux comme du bois avec son Futae no Kiwami, et ses prières neutralisent mes Ninjutsu. Je ne peux pas rester au loin pour combattre a cause de sa technique, il a une défense absolue contre mes attaques d’armes et sa volonté parvient a tenir en respect le Mangekyô Sharingan. J’ai rarement rencontré un homme aussi versatile.*

-Kage Bunshin no Jutsu, dit la jeune femme en créant deux clones parfaits.

-Augmenter le nombre d’ennemis a combattre ne changera rien, dit Harada en levant ses mains pour prendre une pose de combat.

Les copies de l’Uchiha se déplacèrent de façon a encercler le moine, qui regardait attentivement chaque mouvement autour de lui. Les clones dégainèrent des shuriken et commencèrent a faire pleuvoir de l’acier vers leur ennemis. Amÿa lançait rapidement, même pour une Anbu, et avec une précision inégalable. Lorsque la première étoile faillit toucher la peau de Sanosuke, il ferma les yeux.

-Karm !

Harada Sanosuke observa une nouvelle vague d’étoiles d’acier plonger sur lui, il ferma les yeux et soupira, las.

-Karm !

Son bouclier d’énergie stoppa net l’attaque de l’Anbu de Konoha, qui attaque encore une fois de la même manière. Le membre du Nishikyôi déchaîna encore son bouclier défensif.

-Karm. Si vous pensez me fatiguer, vous sous-estimez ma capacité a utiliser cette technique. Il faudra des mois avant que…

Une nouvelle volée de shuriken approcha, mais cette fois il remarqua qu’ils arrivaient bien plus rapidement.

-Karm !

*Encore un pas…* Pensa Amÿa en lançant encore une volée.

-Inutile ! Karm !

*Ca y est !*

L’Anbu envoya encore ses armes.

-Karm !

Le moine écarquilla les yeux de stupeur en voyant Amÿa emprisonnée avec lui dans le bouclier d’énergie, les shuriken se plantant dans son torse lui arrachant une grimace de surprise plus que de douleur.

-Que…

Amÿa se rua sur lui et envoya son genou dans son menton, projetant le crâne de l’homme vers le ciel, avant de frapper de toutes ses forces dans son estomac. L’Uchiha esquiva l’énorme coup de poing qui passa près de sa tête puis elle enchaîna une série de frappes au visage avant de donner un grand coup de pied sauté dans sa tempe.

-Tes petits coups ne suffiront jamais a m’abattre ! Futae no Kiwami !

Il bougea a une vitesse surprenante et envoya son énorme poing droit vers Amÿa qui l’esquiva en frôlant son bras et contra d’un direct du droit monstrueux qui fit tomber Harada Sanosuke sur les fesses devant elle.

-Tu connais les Uchiha et notre légende… dit-elle. Et pourtant…

Elle envoya alors un titanesque coup de poing dans son visage, l’étalant sur le dos, éclatant sa mâchoire au passage dans une gerbe de sang.

-Tu sous-estimes le pouvoir du Sharingan !

Le moine se releva lentement, déboussolé.

-Tu… tu es entré dans le Karm…

-Ta technique défensive se lève toujours a la même distance, je l’ai testé en m’approchant entre chaque salve de shuriken, a chaque fois avec un clone différent pour que tu ne le voies pas.

-Et tu as esquivé le Futae no Kiwami a bout portant…

-Double coup monstrueux ou pas, ce n’est qu’une question de timing. J’ai suivi ton micro mouvement avec mon Sharingan et je t’ai simplement contré. Un principe basique du Taijutsu, mais mon maître m’a toujours dit que c’était la clé du succès.

Le moine forma son signe étrange et son chakra se concentra rapidement.

*Voilà ce que j’attendais… Je suis sûre que tu vas pouvoir y résister, après tout…*

-Namu Amida Butsu !

-… J’ai rarement vu un adversaire aussi bon que toi ! Dit-elle en fonçant droit sur la boule d’énergie, se laissant glisser dessous a genoux, avant de se ruer sur le moine.

-Tu comptes attirer le Namu Amida Butsu sur moi ? Une bonne idée, mais inutile !

La sphère freina et reparti dans l’autre sens, Amÿa sauta au-dessus du moine et la boule de feu s’évapora avant de l’atteindre.

*Comme prévu, il peut la faire disparaître aussi rapidement.*

Il pivota et lança son genou droit sur elle, mais elle bondit et s'appuya dessus pour monter plus haut. Là, elle lui asséna un coup de pied en pleine nuque, mais il ne fut pas blessé. Il lui attrapa la jambe.

-C’est terminé… dit-il en levant son énorme poing.

Elle lui sourit, ses yeux changeants d'aspect, ses trois pupilles se liant en une seule, semblable a un shuriken obscur, dans une mare de sang.

-Ouais… pour n’importe qui d’autre, ce serait le coup fatal. Mangekyô Sharingan : Amaterasu.

Un feu noir intense surgit du néant et enflamma le corps d’Harada Sanosuke qui recula en hurlant de douleur, lâchant Amÿa. La jeune femme le vit reculer en se débattant inutilement contre l’inextinguible feu noir, arcane suprême du Mangekyô Sharingan. Il se calma soudainement et forma un nouveau signe avec ses deux mains.

-Om ! (Mantra Originel de la Vibration Vitale)

L’Uchiha se fendit d’un sourire sincère.

*Evidemment. Je pourrais te tuer si je le voulais, mais… j’arrive pas a te détester, sale moine. Pourquoi ? Bien sûr…*

-Je te sauverais de ta haine, dit-elle.

-Je… je… dit-il alors que l’Amaterasu se volatilisait, une intense lueur dorée provenant de son corps tremblotant.

*Il a réussi a protéger presque tous les dégâts de l’Amaterasu… mais c’est terminé.*

-Sanosuke Harada, je dois te féliciter. Tu es le premier être humain a avoir survécu a l’Amaterasu porté a pleine puissance.

-L’Om est ma plus puissante technique défensive… formée par ma volonté. Tu es incroyablement forte, Anbu… je n’aurais pas pu rêver d’un meilleur combat pour tester ma force.

Terminé, c'était terminé. Amÿa avait remporté ce combat à l'instant. Il venait de perdre tout espoir. Quelqu'un d'ordinaire n'aurait pas su profiter de cet avantage, mais Amÿa était une kunoichi incroyable, doublée d'une Anbu pleine d'expérience.

-Ta volonté ne vaut pas grand-chose, donc.

-Quoi… ?

-Si une de mes attaques est capable de surpasser un bouclier de volonté, alors elle ne doit pas être si grande que ça.

Elle se fendit d’un sourire moqueur qui le rendit fou de colère.

-Tais-toi !

-Pourquoi ? Dit-elle, presque en lui coupant la parole. Tu commences a avoir peur, le bonze ? Ou bien… y aurait-il une part de toi qui doute ?

-Silence !

-La vérité blesse les gens de bien qui font le mal, dit-elle d’une voix basse. Autrefois, mon maître m’a sauvé de ma haine. Sans ses mots pleins de sagesse, sans son soutien… je serais devenue comme toi. Je comprends mieux que personne ton besoin viscéral de venger les tiens, mon clan tout entier a été massacré.

-Ca n’a rien a voir ! Les Uchiha ont choisit de vivre en ninja, la mort faisait partie de vos quotidiens !

-Tu n’as pas du saisir « massacre du clan Uchiha ». Presque 150 Uchiha sont morts ce jour-là. Ce nombre inclut des vieillards, des enfants… des bébés. J’ai survécue, j’ai cherché a retrouver le meurtrier… j’ai maudit son nom et j’ai juré de le tuer.

-Alors tu comprends que je dois te tuer, Anbu… Les criminels doivent périr pour ce qu’ils ont fait a ces enfants.

Amÿa avança d'un pas, comme test. Il recula. Ca marchait, son esprit s'emplissait de doute. Toute la force de cet individu reposait sur une foi inébranlable, si puissante qu'il était parvenu a repousser le Tsukuyomi d'une simple pensée. Et les discours n'y auraient rien changés, avant. Maintenant qu'il avait vu son bouclier se briser, sa foi venait d'être soufflée par une légère brise. Amÿa était entrain de changer cette brise en une véritable tornade.

-Tu aimerais t’en convaincre, bonze. Les criminels responsables du massacre de Jasshin ont payés, mais tu as été éloigné de ta vengeance, on te l’a prise. Tu ne fais pas ça au nom de ces enfants morts, tu ne fais pas ça POUR eux. Tu fais ça A CAUSE d’eux !

-Je t’interdit de parler d’eux !!! S’écria le moine en frappant de toutes ses forces.

Amÿa leva sa main gauche et stoppa le coup avec son poignet brisé, arrêtant le poing du moine sans ciller.

*Sa colère lui a voilé l’esprit, il n’a même pas utilisé le Futae no Kiwami…*

-Tu as du cœur, moine. Mais tu diabolises ces enfants, tu le nies de toutes tes forces. N’est-ce pas là la preuve… qu’au fond de toi, tu en es conscient ?

Le moine écarquilla les yeux, frappé comme par un électrochoc, puis il leva lentement son poing, tremblant entre rage et peur.

-Il est temps d’ouvrir les yeux, Harada Sanosuke. Je n’ai pas pu entrer dans ton esprit, mais je sais que ces enfants auraient voulu que le gentil moine ne devienne pas un avatar de la haine. Ils étaient orphelins et avaient tout perdu, tu étais la seule lumière dans leur monde.

-Tais-toi ! S’écria-t-il, avec une voix qui avait perdue toute confiance.

Amÿa esquiva le coup de poing en avançant d’un pas et lui envoya un puissant un uppercut avant de reculer. Elle pointa alors du doigt la ceinture du moine, lui faisant baisser les yeux vers la stèle funéraire noire, recouverte de sang.

-Bonze, ils baignent dans ton sang. Il est temps de te réveiller.

Le moine tomba a genoux, prenant la tablette entre ses deux énormes mains et baissa lentement la tête, dans un silence pesant.

-Que suis-je devenu ?

Les visages des enfants passèrent dans sa mémoire. Tsubame, la gentille jeune fille souriante, Kentarô le pleurnichard, Nori l’aventureux et Natsuko qui aimait les fleurs plus que tout. Les larmes coulèrent de ses yeux cerclés de la cendre noire de leurs corps calcinés et ses poing se détendirent, laissant tomber la stèle au sol. Uchiha Amÿa resta silencieuse malgré la douleur dans son torse et dans son poignet gauche. Le dos vouté d’Harada Sanosuke parlait plus qu'un visage triste.

-Tu n’aurais jamais pu être un ninja, Harada-san. Tout en toi reflète ta gentillesse.

-Uchiha…

-Amÿa. Je m’appelle Uchiha Amÿa.

-Amÿa-san… prends ma vie, je t’en prie. J’ai tant de choses a…

-Je refuse, dit-elle en se retournant, s’éloignant du moine.

-Pourquoi ? Demanda-t-il, choqué. J’ai essayé de te tuer ! J’ai menacé les tiens !

-Parce que si je te tue aujourd’hui, dit-elle en souriant, tu ne pourras pas réparer tes erreurs et faire le bien au quotidien. Tu n’es pas un ninja, Harada Sanosuke, mais un homme comme toi a la force de changer le monde. Vis, bonze. C’est la meilleure voie vers la rédemption.

Le moine inclina lentement la tête, en signe de respect.

-J'espère que nos chemins se recroiseront.

-J’en suis sûre, dit Amÿa en se retournant avec un grand sourire.

La jeune Anbu s’arrêta après cinq bonnes minutes de marche et passa une main torse douloureux avant de détacher les bretelles de son armure et de se laisser tomber a genoux, haletante en se tenant le ventre..

*Cinq minutes… je dois me reposer… cinq petites minutes…*

Elle s’adossa a un arbre et se laissa sombrer dans un sommeil réparateur.

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L’Anbu aimait l’endroit. Ils s’étaient arrêtés au bord d’une rivière minuscule, un petit cours d’eau qui serpentait entre les rochers, non loin d’une cascade. C’était le genre d’endroit qu’il aurait aimé avoir rien qu’a lui pour méditer ou dessiner en paix, mais il savait que son souhait ne serait pas exaucé, et que dans quelques instants, le lieu deviendrait un enfer et un champ de bataille.

L’homme face a lui était banal en apparence, des cheveux bruns coupés courts et un corps de stature plus qu’ordinaire. Il ne portait pas d’équipement spécial, mis a part la hache a double tranchant fixée a son dos sur son armure du Pays des Neiges. C’était là le seul point qui le différenciait des autres membres du Nishikyôi, il ne cachait pas du tout qu’il portait cet équipement.

*Soit il n’en a pas besoin, soit il est très confiant.* Se dit Ryûkuro en ôtant lentement sa cape noire, a repliant proprement avant de la poser sur une pierre plate.

L’homme attrapa sa grande hache et la jeta au loin, laissant l’Anbu perplexe un instant.

-Il existe des armes plus légères pour tromper quelqu’un sur son style de combat, dit Ryûkuro Hyûga d’une voix calme.

-Plus c’est gros, mieux ca passe. Mais pas avec toi, donc autant ne pas se fatiguer inutilement plus longtemps. Qu’est-ce qui m’a trahi ?

-Manier une telle arme nécessite de bons muscles. Malgré ton épaisse armure qui te donne l'air costaud, ton corps est en réalité plutôt frêle.

-Ah, je vois… Je choisirais un arc la prochaine fois, ce sera plus crédible.

-Il n’y aura pas de prochaine fois, dit l’Anbu d’un ton glacial. Tu n’as que deux alternatives : soit tu abandonnes, soit nous combattons et tu mourras.

Charismatique et impressionnant dans son armure d’Anbu, le Hyûga venait de plonger les lieux dans un silence de mort, son masque figé, sans expression, sur son adversaire du Nishikyôi. Ce-dernier se mit a sourire.

-Tu sais, Ryûkuro, je te trouve plus prétentieux que ta réputation ne le laisse entendre.

*Il me connaît ?*

-Tu as l’air surpris, dit l’homme en haussant les sourcils. L’Anbu Squadron est la seule section d’Anbu du monde dans les membres sont des célébrités. Des héros pour Konoha et le Pays du Feu, un poison et une menace pour les autres. Je vais te raconter une histoire, Ryûkuro. Elle ne sera pas longue, je te le promets.

L’homme avait un air étrange sur le visage.

-C’est l’histoire d’un petit garçon appelé Eiji Aoyama. Le petit Eiji était né dans le Pays des Torrents (Sawa no Kuni), une petite nation limitrophe du grand état de Tsuchi. Comme tous les petits garçons, Eiji rêvait d’un avenir radieux et d’une belle vie heureuse, il aimait les histoires de princes combattants les dragons, de princesses a sauver. Mais malheureusement pour lui, autrefois, les grandes nations avaient fait la paix en décidant d’abandonner a leurs sorts tous les petits pays.

*Afin qu’aucun des Cinq Grands Pays ne jalouse les possessions de l’autre, ces nations furent jugées indépendantes et en dehors de nos juridictions.*

-Pauvres, malfamés, envahis par le crime… Ces pays n’avaient rien des belles villes des histoires qu’il aimait tant, et les compagnons qu’il aurait du croiser dans sa quête étaient tous des personnages odieux et malfaisants. Après que ses parents l’abandonnèrent, le petit Eiji dû apprendre a se débrouiller seul dans un monde terrifiant. Si au début il failli mourir un nombre incalculable de fois, il appris a survivre.

-Où veux-tu en venir ?

-Le petit Eiji, tu auras deviné de qui il s’agit, devînt un mercenaire. Pirate a ses heures, bandit, voleur, garde du corps… Il était prêt a tout pour survivre, et devînt fort avec le temps, sans aide, sans que personne ne tourne jamais les yeux vers lui.

-Je n’ignore pas la situation dans les nations mineures. Les enfants ayant subit le même sort que le tien sont malheureusement nombreux.

-Un jour, Eiji rencontra un marchand. L’homme le vit combattre dans la rue, et applaudit pour sa prestation et son courage. Mais après quelques minutes, il déclara : « Je ne pense pas, cependant, que tu puisses vaincre un Hyûga de Konoha. Ces types-là sont les meilleurs ninjas du monde ! ».

-Tu cherches juste a affronter un Hyûga, dit Ryûkuro.

-Non. Pas UN Hyûga, dit Eiji Aoyama en cherchant un carnet dans sa poche, le jetant au sol entre eux. LE Hyûga. Toi.

Les yeux de Ryûkuro se posèrent sur une couverture noire couverte de caractères en blanc. Il n’y avait pas de doute possible, il en possédait une copie lui-même.

-Le Bingo Book de Konoha. L’édition la plus haute, qui regroupe même les Anbu. Comment as-tu obtenu un document pareil ?

-L’homme qui nous a engagé est riche, terriblement riche. J’ai accepté le contrat lorsqu’il m’a parlé de l’Anbu Squadron. Pourquoi ? Parce que vous êtes les seuls Anbu du monde que tout le monde connaît. Et ta réputation est immense, Ryûkuro. Tu es LE Hyûga. Celui qui combat en première ligne, qui possède le meilleur Byakugan, tu es l’élite de l’élite.

-Et tu désires prouver ta valeur en me tuant. Tout ça pour ça.

-Tu te trompes, encore, Ryûkuro Hyûga. Je me moque de gagner ou de perdre cet affrontement. Je veux juste savoir si ce que le marchand disait était vrai. Les Hyûga sont-ils si incroyables ? Pourras-tu, le champion du Jyûkenpô, vaincre le style que j’ai créé dans la misère et la crasse ?

*Je n’arrive pas a cerner cet homme. On dirait une vengeance, sur la vie, sur le destin… mais en même temps il a l’air sincère. Il veut savoir. Non… il en a besoin. C’est presque maladif, comme si me combattre allait modifier a jamais le cours de sa vie.*

-Je ne comprends pas les raisons qui te poussent a mettre ainsi ta vie en jeu, dit l’Anbu. Mais saches une chose, si tu me défies, je ne retiendrais pas mes coups.

-C’est mon souhait le plus cher, dit-il en se craquant la nuque.

-Alors je t’attends, Eiji Aoyama.

L’homme tendit lentement un bras vers l’Anbu et son visage se tendit, prenant un sérieux redoutable. Il avait l’air complètement schizophrène.

-« Pan »… dit-il d’une voix douce, alors que la tête de Ryûkuro fut projeté en arrière, comme percutée par un coup, son masque volant dans le ciel.

*Que ?!*

L’Anbu activa son Byakugan et observa son ennemi, qui frappa soudainement dans le vide, sans changer son flot de chakra. L’Anbu fut soudain frappé de tous les côtés, martelé de coups qui l’atteignirent a la tête, dans les côtes, les jambes, les épaules. Roué de coups invisibles, il déclencha sa défense absolue.

-Hakkeshô Kaiten !

La tornade divine du Hakke tournoya et les attaques cessèrent, lui permettant de reprendre son souffle. Il fronça les sourcils et fit un pas sur la gauche. Il attendit un moment et fit un pas en avant, un pas en arrière et sauta sur place avant de reprendre la garde du Jyûken, ayant compris le jutsu de son adversaire.

-Une sphère de chakra m’entoure en permanence, aveuglant mon Byakugan, et te permettant de m’attaquer a distance.

-Suishô Kemushô (Le Pénitencier de Cristal). Invisible a l’œil nu, une faille dans l’espace me permet de frapper a distance mes ennemis, et rends même inutile le légendaire Byakugan. Ma technique, mon style… ma vision du monde. Montre-moi, Ryûkuro… Montre la moi.

*…*

-Ta rage de vivre ! S’écria soudainement Eiji qui frappa de tous les côtés.

L’Anbu ferma les yeux et soudain le temps ralenti autour de lui alors que ses mouvements accélérèrent, fluides et gracieux. Il intercepta les coups, esquivant, se balançant sur lui-même dans un équilibre parfait. Il diminua sa vitesse graduellement et soudain senti le poing de son adversaire arriver. Il se tourna lentement pour laisser son corps accompagner l’impact, puis il tendit sa main droite vers l’avant, paume ouverte et déchaîna son chakra.

-Hakke Kûshô !

La frappe du Hakke traversa la faille et percuta de plein fouet Eiji Aoyama qui vola sur dix mètres, s’écrasant violemment sur un arbre massif. L’Anbu replia alors les bras devant son visage et les décroisa en faisant exploser son chakra autour de lui, faisant éclater une sphère d’énergie invisible et se libérant du Suishô Kemushô.

-Ce qui est fait de chakra, est destructible avec du chakra, dit-il d’une voix calme. C’est un des principes des Hyûga, et ton jutsu n’y fais pas exception.

*Cela dit, créer une telle technique n’est possible qu’avec un contrôle du chakra et des Jikûkan Ninjutsu qui dépasse de loin mes connaissances… Il est peut-être mentalement instable et étrange, mais il est incroyablement doué, surtout s’il a tout appris seul comme il le prétend…*

-Magnifique… dit Eiji en se relevant, le visage marqué par l’impact. Montre moi encore plus de ce talent incroyable. Montre moi ta force, Ryûkuro Hyûga. Fais-moi ce cadeau.

*Cet homme est fou…*

Eiji envoya violemment un coup de poing dans le vide, une fissure se créa devant le visage de l’Anbu qui reçu l’attaque en plein visage, l’envoyant au sol sur un genou. Aoyama frappa alors du pied vers la terre, une faille s’ouvrant  et sa jambe remontant violemment vers le haut, percutant le menton de l’Anbu et l’envoyant en arrière sur les fesses, sonné.

*Il frappe fort... et ses coups sont impossible a anticiper. Il ne combat pas de façon logique, il cherche uniquement a me mettre les coups les plus directs possible. Il veut juste me faire mal.*

-Que cherches-tu a la fin ?! S’écria l’Anbu.

-Je hais ce monde, je hais cette vie ! S’écria Aoyama en déchaînant une série d’attaques sans s’arrêter, des failles s’ouvrant partout autour de l’Anbu qui se protégea en parant tous les coups qu’il pu sentir arriver.

*Je ne sais pas si ces coups sont altérés par les failles… mais il tape vraiment fort… plus fort que Tsunade-sama ! En fait… ca ne fait que s’alourdir depuis le début. Sa puissance augmente sans cesse, si ca continue comme ça… il va me battre a mort sans que je ne puisse rien faire.*

-Je n’ai pas choisi ma vie, je n’ai pas choisi mon destin ! S’écria Aoyama en frappant encore, la rune sur son armure du Pays des Neiges se mettant a briller.

*S’il active ça… je suis mort. Je dois arrêter de rester figé ici comme un pantin… mais… il ne me laisse aucune ouverture pour sortir de là. J’ai été idiot… il a l’air de frapper n’importe comment… mais il a créé un véritable mur autour de moi. J’ai pu bloqué les premiers, mais maintenant que sa force augmente de seconde en seconde… il est bien plus fort que moi.*

-Alors voilà mon seul choix… dit l’homme en frappant encore et encore.  Je choisit ma mort.

*Que dit-il ?! Il… impossible…*

-Tu te sers de moi… pour te suicider ?! S’exclama l’Anbu, abasourdi, frappé de tous les côtés.

Eiji Aoyama eu un sourire franc sur le visage et envoya un puissant uppercut.

-Je savais qu’un homme comme toi refuserait un combat contre quelqu’un se sachant condamné. J’ai une grave maladie, je n’en ai plus que pour quelques mois a vivre. Alors j’ai accepté d’utiliser cette armure… pour te forcer la main.

Il frappa encore et encore, l’Anbu se sentit écrasé sous les coups.

*Je vais me faire tuer… je…*

-Je ne te laisserais pas le choix… dit Eiji. Si tu veux me survivre, tu vas devoir me tuer.

Soudain Ryûkuro surgit hors du déluge de coups, se ruant sur Aoyama, couvert de blessures, son bras gauche pendant mollement le long de son corps.

*Il a sacrifié son bras pour créé une ouverture dans mon déluge de coups par le Suishô Kemushô ?!*

*Je n’ai jamais vécu un combat aussi étrange et perturbant, Eiji Aoyama… Tu souhaites mourir en m’affrontant, j’ignore pourquoi tu m’as choisit mais je refuse de tuer un homme malade… Je vais te montrer ce que le Jyûken est capable de faire !*

A bout portant, Ryûkuro Hyûga frappa d’un énorme coup de la palme dans le thorax de son adversaire, soulevant ses pieds du sol, injectant son chakra dans son corps, lui coupant le souffle et neutralisant un groupe de Tenketsu. L’Anbu tourna sur lui-même et frappa le dos de son ennemi avec le tranchant de la main avant de se glisser sur le côté pour le frapper dans les côtes. Puis il se glissa devant avec un pas de côté et lui asséna un coup de la paume en plein menton, l’envoyant au tapis dans un bruit atroce.

*C’est terminé, j’ai neutralisé tous les Tenketsu moteurs de ton corps…*

-C’est fini. Et je refuse de te tuer.

Eiji Aoyama était allongé sur le sol, les yeux dans le vide, Ryûkuro le surplombant. Le combat n’avait même pas duré dix minutes, mais il était épuisé, son cœur battait la chamade, et son corps tout entier le faisait souffrir. Aidé de l’armure de chakra du Pays des Neiges, cet homme avait déployé une force hors du commun qui avait surpassée, l’espace d’un instant, tous les enseignements du clan Hyûga. Mais plus que tout, c’était l’attitude de cet homme qui tourmentait encore Ryûkuro.

-Quelle… beauté. Le Jyûkenpô… le marchand avait raison, les Hyûga sont incroyables…

-Pourquoi ? Demanda l’Anbu. Pourquoi moi ?

-Le petit Eiji adorait les histoires… dit l’homme en souriant. Et dans les histoires, il y a toujours des héros valeureux, des princes dans de beaux châteaux. Je ne te laisserais pas le choix… si tu veux me survivre… tu devras me tuer de tes mains.

*Que… ?*

-Suishô Kemushô : Reikaitô (Pénitencier de Cristal : La Porte vers l’Au-delà).

Une faille s’ouvrit lentement près d’eux, comme une porte horizontale, mais rien ne se produisit. Ryûkuro lui lança un regard interrogateur.

-Avant de venir, j’ai dépensé tout mon argent en explosifs. Une fois la faille ouverte, tu n’as plus qu’une minute pour me tuer et stopper l’explosion, sinon… toi, et tous tes amis, dans un rayon de 20 kilomètres… serez tués.

-Qu’as-tu dit ? Tu bluffes…

-Tu ferais tout pour les protéger, n’est-ce pas ? Alors n’hésite pas, Ryûkuro… achève moi. Tu n’as pas le droit de prendre un tel risque, tu le sais.

*Il a raison. Je dois le tuer… même s’il bluffe, même s’il me manipule… Je dois le tuer… je le dois. Pour tous les autres… mon honneur n’a aucune valeur face a leurs vies.*

-Très bien, dit l’Anbu en levant son poing droit. Tu as gagné ce combat, Aoyama Eiji. Alors je vais te montrer quelque chose que personne n’a jamais vu. La technique ultime, que j’ai créée moi-même, le Ryûken (Poing du Dragon). En réunissant tout mon chakra dans mon poing sous la forme d’une onde de choc électrique, je suis capable de détruire instantanément tous les Tenketsu dans le corps de mon ennemi. Cette technique est mortelle, et tu en seras la première victime. Est-ce là la fin dont tu rêvais ?

-… Plus que 20 secondes, dit l’homme en souriant.

-J’ai besoin de savoir pourquoi… murmura l’Anbu.

-…

-Parce que le jour où j’ai découvert ton existence et celle des Hyûga… j’ai compris que les princes de mes histoires existaient… j’ai réalisé que je n’étais pas le héros, mais un personnage secondaire… Alors… j’ai voulu entrer dans l’histoire… quitte a devenir le dragon a terrasser.

-Je n’oublierais pas, dit l’Anbu en abattant son poing sur la poitrine de son adversaire dans un fracas assourdissant, semblable au cri d’un dragon. Ryûken !

L’onde de choc déchira la peau d’Eiji Aoyama et entra dans son Keirakuei (Réseau Circulatoire du Chakra), faisant exploser tous les Tenketsu sur son passage, crépitant dans son corps avant de se dissiper, du sang coulant par ses oreilles, ses yeux, ses narines. L’Anbu se releva, le visage austère.

*Cet homme… était l’homme le plus triste que je n’ai jamais rencontré. Sa vie était un cauchemar, ça l’a rendu fou… il ne l’a pas supporté. Il est devenu obsédé par la recherche d’un peu de bonheur. Et le seul qu’il ai jamais connu se trouvait dans les contes pour enfants.*

-Eiji Aoyama… j’espère de tout mon cœur… que tu as trouvé le repos que tu méritais.

L’Anbu se retourna et marcha deux pas, lançant un dernier regard sur le corps sans vie de cet homme.

-Si tu m’as choisi pour être le personnage principal de ton conte, alors regarde bien la suite de l’histoire…car il y a de fortes chances qu’elle soit la meilleure histoire jamais contée. Et tu en auras fait partie, Eiji Aoyama. Je ne t’oublierais pas.


Dernière édition par Namikaze Camus le Dim 25 Sep - 10:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Chapitre 12 – Un âme perdue et le Ryûken   Chapitre 12 – Un âme perdue et le Ryûken Icon_minitime1Mar 19 Nov - 13:38

Extra !!!

Bon le fait que le chap porte sur deux de mes perso préférés aide pas mal !! j'ai adoré !!

ces adversaires sont très tristes c'est comme si les combats étaient perdus d'avance pour eux mais ils ont tous une belle histoire et pour ceux qui survivent j'espère qu'on les reverra parce que ca peut être sympa de voir ce qu'il vont devenir.

J'ai peur que Ryukuro soit un peu traumatisé par cette mort "inutile" (malgré la menace) je me demande ce qu'il va se passer ensuite !! aller hophophop vite la suite Wink
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Chapitre 12 – Un âme perdue et le Ryûken
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